Conversation vidéo: accorde-t-on aux enfants de Suisse leur droit à la participation?

11 février 2025

Dans le cadre de cette conversation, Heidi Simoni s’entretient avec Katja Cavalleri Hug, de l’Office national de l’Ombudsman des droits de l’enfant Suisse au sujet de la participation des enfants dans les procédures légales. 

Heidi Simoni est psychologue et a son propre cabinet à Laufen (BL). Elle a dirigé pendant 16 ans l’Institut Marie Meierhofer pour l’enfant (MMI) à Zurich. Dans cette fonction, elle a œuvré sans relâche pour une meilleure compréhension des plus jeunes. Rendre la participation possible est pour elle une préoccupation majeure. En effet, l’auto-efficacité dont les enfants font l’expérience grâce à la participation renforce leur résilience et améliore ainsi leur gestion future du stress et des crises de la vie. 

«Le taux d’audition n’a pas augmenté au cours des 15 dernières années», explique Heidi Simoni dans la conversation vidéo, citant une étude du MMI portant sur les familles qui vivent à deux endroits après la séparation des parents. Apparemment, les juges auditionnent bien les enfants lors de procédures de séparation compliquées, mais très souvent, le droit d’être entendu n’est pas non plus accordé, par exemple parce que les procédures se sont déroulées sans problème ou que les parents s’étaient déjà mis d’accord sur la situation en termes de logement.

De plus, Heidi Simoni constate que la volonté de l’enfant est encore trop souvent remise en question dans la pratique: «Une volonté est une volonté, peu importe que je sois un enfant ou un adulte. (…) Je trouve curieux d’observer avec quelle précipitation et quelle fréquence les expressions de la volonté des enfants sont dévalorisées. Au prétexte qu’ils seraient manipulés, qu’ils ne seraient pas encore mûrs.» H. Simoni renvoie à ce sujet à l’article spécialisé de Sabine Brunner, paru dans le numéro «Les enfants sont des personnes à part entière» du magazine «undKinder» du MMI et qui peut être commandé ici

Cette discussion vidéo explique pourquoi la participation doit devenir une évidence et pourquoi les enfants ne doivent plus être considérés comme des objets à protéger, mais comme des sujets de droit, des personnes à part entière ayant leur propre opinion et leur propre volonté. Irène Inderbitzin mène l’entretien.